Enquête sur le tourisme gay : la puissance économique d'une cible qui explose / Internet

A quelques jours de l'ouverture du Salon Mondial du Tourisme à Paris, myGayTrip.com, 1er site de voyage francophone dédié aux voyageurs gays, associé au mensuel TÊTU, dévoile les résultats d'une enquête sur les tendances du voyage gay, réalisée en collaboration avec l'International Gay & Lesbian Travel Association IGLTA (International Gay & Lesbian Travel Association).




En pleine crise, et alors que le marché européen du tourisme s'apprête à vivre une année 2012 difficile, le secteur du tourisme gay s'affirme comme un réel segment de marché, dont la cible est de plus en plus convoitée par les acteurs du voyage.

En effet, dans la plupart des cas sans enfant, les gays reportent le budget traditionnellement réservé à l'éducation sur le budget loisirs. Ils sont ainsi 73% à partir au minimum 3 fois par an en vacances, dont la moitié au minimum 5 fois par an. 80% de ces déplacements ont lieu en dehors des frontières de la France, en Europe.

Plus de détails sur l enquête sur le tourisme gay

Un tiers des personnes interrogées affirment dépenser plus de 1 500 euros pour un séjour. Les gays profitent par ailleurs de leur situation familiale pour échapper aux périodes de fortes affluences dans les destinations touristiques : 44% ne voyagent qu'en dehors des périodes de vacances scolaires, notamment lorsque les taux de remplissage des hôteliers ou des compagnies aériennes sont bas.

Si leurs goûts en vacances sont très semblables à ceux de n'importe quel voyageur (culture, farniente, sport etc.), les voyageurs gays sont cependant sensibles à des critères très particuliers :
- pour 94% d'entre eux, le fait qu'une destination soit gay-friendly est un critère important dans leur choix.
- 72% souhaitent s'assurer que leur hôtel est gay-friendly avant de réserver leur séjour, histoire d'éviter un mauvais accueil.
- 75% cherchent, en préparant leur voyage, la présence d'établissements gay à proximité de leur lieu de séjour.
- 59% se déplacent au gré d'événements liés à la culture gay (gay pride, clubbing, festival).
- Enfin, 94% apprécient qu'une destination touristique fasse un effort particulier pour s'adresser à eux, comme ont pu le faire récemment les villes de Cannes, Nice, Deauville (toutes membres de l'IGLTA et référencées sur myGayTrip.com) ou l'île de la Réunion, en France, mais aussi la Suisse, le Brésil ou l'Espagne.

Leur top 3 des destinations favorites en France sont : Paris (53%), Nice (14%), Montpellier (10%). Les grandes villes européennes n'ont plus de secrets pour eux : 80% des sondés ont déjà séjourné à Bruxelles, Barcelone, Amsterdam, Londres, Madrid ou Sitges, principales destinations gay en Europe. A la question 'quelles destinations prévoyez vous de visiter dans les 3 ans qui viennent', ils répondent : Buenos Aires (28%), Tel Aviv (25%) et Stockholm (22%). Ces réponses récompensent les efforts de communication de ces différentes municipalités auprès de cette cible.

Les résultats de cette enquête confortent ainsi les acteurs du tourisme (offices de tourisme, hôteliers, tour-opérateurs, etc.) qui ont fait le choix de ne plus s'adresser de façon générique à tous les segments de marché, mais de cibler les gays, comme d'autres catégories (les jeunes, les familles, les retraités, ...) avec des messages spécifiques.

Ces réponses récompensent les efforts de communication de ces différents acteurs auprès de cette cible grâce notamment à leurs campagnes média sur myGayTrip.com ainsi qu'à leur adhésion à l'IGLTA.